Découverte : 2.0, le nouvel EP d'Alternine

On déballe pour vous cette toute nouvelle production

Interview : Firedog Empire

Un entretien avec un groupe qui monte

Top des Lieux pour sortir

26$ in my Hand

4 musiciens dans l'air du temps.

Waterfall

Ca y est, c'est la rentrée !

jeudi 30 janvier 2014

Découverte : 2.0, le nouvel EP d'Alternine

Récemment, on a reçu à la rédaction un EP d'un jeune groupe prometteur. Vous savez quoi ? On va le déballer ensemble.

Avant toute chose, Alternine, c'est qui ?





Composé de cinq musiciens, le groupe originaire de Rennes se caractérise (eux mêmes) de "rock alternien". On a découvert récemment du "lemon pop" avec Firedog Empire, alors pourquoi pas !

Propulsé par le chant puissant de Laëtitia Jehanno, le groupe a enchaîné les scènes en 2013 avec notamment un live sur radio France Bleu.

Alternine a une particularité qui pourra en étonner, voir même choquer, plus d'un. En effet ces derniers n'utilisent pas d'amplis, même sur scène ! Ils ont remplacé l'ensemble du matériel par des émulateurs.


" Quoi ?! ", " Sacrilège! ", " Vade retro alternas ! "


A la rédac' nous on dit pourquoi pas. de toute façon on est pas là pour débattre sur ce sujet. (Bientôt peut être.)



Revenons à cet EP. Le groupe n'en est pas à son coup d'essai avec cette production, un premier étant sorti en 2008.

On remarque dans un premier temps la qualité de la pochette, on est loin du petit rigolo qui dessine son truc vite fait avec paint.


Mais le moment tant attendu est enfin arrivé, l'écoute de la bête. On va voir ce que cette production a dans le ventre.

Je bloque ma respiration, la chaine Hi-Fi avale le CD dans un gloussement, c'est parti.

Le premier titre, "crystal shards", nous plonge instantanément dans l'univers rock complexe du groupe. Un riff de guitare simple mais efficace, très rythmé, soutenant la voix forte de la chanteuse. Alternine pose les bases, ses bases. Un concentré de rock bien dur, sans tout de fois tomber dans les extrêmes. Les guitares gardent un son saturé sans pour autant devenir "grasses", le résultat se tient parfaitement. 
A la première écoute il est impossible de se rendre compte qu'aucun ampli physique n'a été utilisé, le résultat est propre, agréable, ça promet pour la suite. 

Le second titre, "Beneath the sun" (traduisez "sous le soleil") contraste fortement avec le précédent, de part son rythme plus posé, les réglages des instruments rendant un son moins agressif. On dirait "presque" une ballade, agrémentée de grosses doses de rock qui tâche (copyright PV Nova pour l'expression). 

Les 3 morceaux suivants (l'EP en contient 5 en tout) reste sur la même ligne d'inspiration, l'univers d'Alternine est respecté, on reste dans ce que le groupe a instauré au début de sa production. Pas de réelle prise de risque, ce qui a l'avantage d'offrir aux auditeurs un contenu homogène. En clair : si vous achetez l'EP pour l'un des morceaux, vous aimerez forcément les autres. C'est bien hein ?

De nombreuses choses positives sont à souligner dont notamment les arrangements musicaux, la voix de la chanteuse... (Ce qui surprend le plus est sa capacité à passer d'une voix très douce à un simili Jonathan Davis féminin (Korn) en quelques instants. Impressionnant.)


Une belle découverte en somme, la prochaine étape serait maintenant de les voir sur scène, en espérant qu'ils gardent la même énergie qu'ils ont su insuffler à l'album. Nous, on y croit.


Vous pouvez dès à présent commander votre EP sur leur site officiel : http://alternine.com


De plus, le groupe met en vente plusieurs goodies, allant du simple t-shirt jusqu'au bundle plâtre (?) + T-shirt + EP, en passant par un jeu de société à l'effigie du groupe. 





Si ça vous tente : http://alternine.bandcamp.com/merch





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lundi 13 janvier 2014

Interview : Firedog Empire

Nouvelle année, nouvelles idées.

Aujourd'hui est un grand jour. On inaugure la première interview de 2014 avec un groupe pop, jazzy, voir "lemon pop". A l'occasion de la sortie de leur premier EP "Thousand Stitches", Frequenc6 s'est entretenu avec eux.

 Voici Firedog Empire.

Le groupe, né à Rodez (Aveyron) en 2011, est composé de 4 musiciens, dont un saxophoniste. (Chose qui tend à se démocratiser certes, mais qui reste assez rare au sein des formations d'aujourd'hui pour qu'on vous le notifie.)

Qu'on t-ils de plus que les autres nous direz-vous ?

On vous répondra que c'est leur style rafraichissant, une touche de modernité mêlée à ce je ne sais quoi des groupes anglo-saxons des sixties, le saxophone (décidemment), et puis le talent, tout simplement. Les 4 compères ont récemment remporté la sixième édition du tremplin CrescendO, prouvant  sans aucun doute qu'une place leur est réservé sur la scène montante française.

Assez parlé, on vous laisse maintenant découvrir ce que les membres du groupe nous ont confié !




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Bien le bonjour Firedog Empire, pour la première question on a décidé de couper dans le gras, ça détendra l’atmosphère.

Alors, pourquoi Firedog Empire ? Ca sonne plutôt agressif pour un groupe lemon pop non ?

Kieran : Haha. J’appelle le responsable. Isma!
Ismaël : Je voulais absolument Empire dans le nom.
Kieran : Et Firedog c’est ce que nous a sorti un générateur aléatoire de mot sur internet. Ça veut dire "chenêt", une pièce métalique qui porte les bûches dans une cheminée. Un bon monsieur journaliste à Centre Presse nous a traduit Firedog Empire par “Royaume au coin du feu”. C’est parfait !
Isma : Après c’est vrai que pour un français ça sonne métal, et que pour un anglais ça sonne plutôt “hum c’est quoi ce nom?“... Mais c’est drôle ce contraste suivant les cultures!

Au fait, c’est quoi exactement du lemon pop ?


Kieran : De la pop avec un zeste de citron. C’est pour pas qu’on s’oxyde.
Ismaël : On avait surtout du mal à s’identifier à du ‘pop-rock’ ou du ‘pop-folk’, alors au lieu de tourner autour du pot, autant s’inventer un nom!

Au niveau du groupe, vous avez commencé quand, et comment ? (Tout le monde s’intéresse à la naissance des légendes, si vous en devenez une on regrettera pas de vous avoir posé la question.)

Fred : On a rencontré Kieran la première fois avec Isma dans un boeuf musical au café de la Paix à Rodez. On a tout de suite accroché.
Ismaël : J’accompagnais souvent Kieran avec Fred. Lors des boeufs je jouais de la guitare et parfois de la basse.
Kieran : On faisait beaucoup de reprises (Dylan surtout). J’avais quelques compos qui traînaient dans un coin. J’ai proposé à Fred de les jouer avec moi et il a bien voulu! Je cherchais aussi un bassiste pour agrémenter un peu la chose... Et Isma s’est proposé.
Isma : Plutôt guitariste à la base, il me manquait quand même la basse! Mais je me suis vite fais prêter le matériel par des amis... J’en profite pour remercier Raphaël, Matt, Romain et David. La première répète a eu lieu mi-octobre 2011 sans Olivier.
Kieran : Oui on a juste eu le temps de faire une répète avant que je rencontre le dernier membre du groupe, Olivier, que j’ai fini par ramener par hasard et qui s’est de suite bien intégré au groupe... Les rencontrer a vraiment été une source d’inspiration énorme. Je m’étais déjà aventuré à écrire des chansons, mais je ne savais jamais trop où les emmener. Mais avec Firedog Empire, l’écriture se faisait 
beaucoup plus naturellement.

Vos titres ont des sonorités très jazz-pop / rock, limite folk. Quelles sont vos influences ?

Kieran : Je suis plutôt vieux jeu dans mes influences. Je dirais Bob Dylan, Neil Young, toute la bande de l’époque. Et puis quelques contemporains quand même, je pense à Johnny Flynn, Fionn Regan. Mais mon inspiration la plus grande reste les singer-songwriters que j’ai pu rencontrer pendant mon périple au Royaume-Uni. Pour en nommer quelques uns: Aaron Wright, William Douglas, Hailey Beavis, Conrad Bird et son frère Henry, Ruth Patterson.

Ismaël : Moi je suis plutôt rock mais mes influences sont très variées je peux écouter un blues de Son House, le mathcore de The Dillinger Escape Plan, Sarah Vaughan, The Mars Volta etc... En ce moment par exemple j’écoute beaucoup The Who pour le jeu de basse de John Entwhisle
Pour ce qui concerne la guitare j’ai été beaucoup influencé par le post rock, les groupes comme Explosions in the Sky, Sigur Ros, Mogwai

D’ailleurs la force du groupe réside surtout dans le fait que chacun d’entre nous possède des influences différentes et les intègre aux compositions. Olivier par exemple emmène tout le côté jazz et Fred, fan de Radiohead, Baden Baden, Dominique A, et Yann Thiersen, apporte plutôt le côté pop.

On peut le dire, vous n’en êtes plus à votre coup d’essai en ce qui concerne les concerts, vous avez tourné partout en France, mais aussi au Royaume- Uni, notamment avec le groupe Holy Moly & The Crackers. 

Expliquez nous, comment en arrive-t-on à tourner avec un groupe anglais, sur leur terre natale ? (Un rêve pour tout groupe pop/rock/folk qui se respecte, avouons le.)

Kieran : J’ai rencontré le chanteur de Holy Moly en Angleterre pendant mes études. À l’époque on jouait encore dans nos chambres. Puis on a continué nos vies chacun de notre côté. Quelques années plus tard on se retrouve tous les deux chanteur dans un groupe. Alors pourquoi ne pas organiser quelques concerts ensemble? Il avait les contacts qu’il fallait pour le Royaume-Uni, et nous on avait de quoi trouver des dates en France. Et ça s’est plutôt bien goupillé!

Ismaël : C’est vrai c’est un peu un rêve qui s’est réalisé! Ça a été l’occasion pour nous de jouer dans le berceau de la pop et pour eux de jouer en France pour la première fois. Ils étaient impatients de boire du bon vin et de goûter les bons fromages!

Olivier : Cette tournée fait également partie d’un projet appelé JAME (Jumelage d’Artistes Musiciens Européens) pour lequel l’union européenne nous a soutenu. L’objectif du projet est de créer un outil pour faciliter les échanges entre groupes de musique européens. Notre tournée a été l’occasion de tester la formule, de communiquer sur notre projet et déjà bon nombre de groupes sont partant si l’aventure se concrétise.

Votre nouvel EP, « Thousand Stitches » est disponible depuis peu, depuis combien de temps travaillez-vous dessus ?

Ismaël : On a lancé le travail à partir de juin 2013. Les morceaux existaient déjà mais il manquait les arrangements. On a commencé par s’enfermer une semaine non stop pour y réfléchir et la semaine d’après on enregistrait.
Kieran : Tout ça grâce à mon cousin Chris Thorpe qui s’est gentiment proposé de nous enregistrer un EP. Il a trouvé un beau lieu où enregistrer, le Château de Montespieu près de Castres.
Ismaël : On a débarqué juste après un mariage et il y avait plein de restes à finir, canapés, verrines, foie gras et vin entre autres! Les meilleures conditions du monde pour enregistrer un premier EP finalement.
Kieran : Chris a travaillé avec nous depuis le début. C’est avec lui que l’on a pu faire notre première démo Live au Château de Padiès. Pour ‘Thousand stitches’, l’essentiel de l’enregistrement a été fait pendant la semaine au château et on s’est retrouvé une bonne partie de l’été pour mixer les morceaux chez lui. Niveau timing ça a été juste, on a reçu les CDs au milieu de notre tournée en France le soir de notre concert à la Flêche d’or à Paris.

 Présentez le nous un peu !

Thousand Stitches” est notre premier album studio. Il a été enregistré avec Chris Thorpe qui a travaillé avec Porcupine tree, Murray Head, Roy Harper, Geoffrey Downes, Hugh Hopper... Nous qui avions une très petite expérience du studio, il nous a beaucoup appris et aiguillé dans cette aventure. 

Cet EP était avant tout une occasion pour nous de réfléchir à de nouvelles instrumentations et de proposer quelque chose de différent à ce que l’on avait l’habitude de faire en live. On a pris le temps de revisiter les morceaux, de les voir sous une autre perspective et de préciser notre univers. 
En six morceaux, on s’est fixé le challenge de parcourir toutes les facettes du groupe et d’allier des ballades comme ‘Balconies’ avec des morceaux plus rock comme ‘New blue jeans’.

Vous avez mis en place pour sa sortie un concept très original que vous appelez « Burst cover art ». Si j’ai bien compris, on peut littéralement « choisir » la pochette de l’EP, parmi mille différentes ? Décrivez nous un peu le concept.

Kieran : Oui nous avons dans nos malles mille EPs différents. Le 31 Août 2013, on a invité les festivaliers de L’ouvre Boîte Festival (Rodez) à peindre sur une toile géante de 2 mètres sur 9. Chacun de ces EPs possède un morceau de cette toile que l’on a soigneusement découpé en mille morceaux. Et on a aussi fait un site où on peut réserver précisément la pochette de son choix et la commander!

Ismaël : L'idée du Burst cover Art (BCA) est d'opérer une alternative entre la reproduction mécanique à l'identique d'un album et la dématérialisation numérique. 

De donner l'occasion à un album de devenir le support d'une autre création, de lui offrir, au-delà de la musique, une nouvelle dimension artistique. 
Le BCA permet de redonner à l'acheteur le choix de son album, de ne pas imposer une esthétique, il lui permet de s'approprier l'objet de lui donner plus de sens. Si quelqu’un rencontre un autre acheteur de notre album il se diront tu as lequel?! plutôt que je l’ai aussi! 

J’aime l’idée de redonner un peu de “sacré” à l’objet CD, ça me rappelle quand j’étais adolescent et qu’il me fallait attendre un mois pour acheter un CD. Et oui! il n’y avait pas le p2p encore et très peu d’argent; j’avais un mois pour économiser l’argent de poche nécessaire à l’achat d’un CD et bien quand j’achetais le précieux je le regardais avec une toute autre affection qu’une liste mp3. En y repensant, même si maintenant je trouve génial l’effet ”caverne d’Alibaba” d’internet, j’ai une petite nostalgie de ce temps.

Comment vous est venu cette idée ? Provenait-elle de vous ou vous a-t-on fait une proposition pour ce projet ?

Kieran : Je me souviens très bien de la soirée où on a eu cette idée, et il n’y avait personne d’autre dans la pièce! C’est la nôtre!
Ismaël : C’est le fruit d’une longue soirée brainstorming et de quelques bouteilles de vin dans une maison de campagne au coeur du Vallon de Marcillac. On a cherché longtemps sur internet pour voir si ça existait déjà... Mais on a pas trouvé. D’ailleurs si on est pas les premiers, qu’on nous le dise et on fera nos excuses !

Vous entamez désormais une tournée, envoyez les principales dates !

Kieran : Pas de tournée à proprement dit mais des concerts en vue. Le 2 février à la Dynamo à Toulouse avec Alpaga. On va rejouer à Paris en Mars avec un autre groupe anglais, Batsch. On fait aussi la première partie des Ogres de Barback le 12 Avril à Decazeville.
Ismaël : On a récemment eu l’occasion pendant notre semaine de résidence au théâtre de la Maison du Peuple à Millau de travailler sur une formation à trois, plus acoustique. En gros, sans Fred. Ce qui nous permettra de jouer dans des lieux plus intimistes comme aux Musicophages le 18 Janvier ou le 20 Février au café O’Bohem sur Toulouse.

Un conseil pour les jeunes groupes désireux de se lancer dans le monde impitoyable mais extraordinaire de la scène ?

Ismaël : C’est pas pour dire, mais je crois que c’est encore notre cas...
Kieran : Je me contenterai juste de citer notre ami Colin: surtout, surtout, ne lâchez rien !



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On remercie Kieran (chant/guitare/piano), Ismaël (Basse/guitare), Olivier (Saxophone/piano) ainsi que Fred (batterie) pour cette entrevue.

On souhaite bien évidemment une très bonne continuation au groupe, et on espère qu'ils iront loin.
Pour l'info vous pouvez dès à présent commander leur EP (en choisissant la pochette !) ici.

Leur site internet.

Et enfin quelques sons afin de vous faire votre propre idée :  



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